Les moteurs d’IA générative bousculent le paysage du Search et transforment en profondeur les leviers d’optimisation. En effet, dans le contexte d’un usage croissant d’outils comme ChatGPT, Perplexity, AI Overviews ou Copilot qui fournissent aux internautes des réponses directes plutôt que des listes de liens, les techniques de référencement naturel (SEO) ne suffisent plus. L’heure est à l’avènement du GEO : le Generative Engine Optimization, une approche spécifiquement étudiée pour répondre aux nouveaux enjeux de l’IA générative. De quoi s’agit-il exactement ? Et comment fonctionne ce GEO ? On vous dit tout ce qu’il faut savoir.
Qu’est-ce que le GEO ? Définition !
Pour faire simple, disons que le GEO est une sorte de SEO appliqué aux moteurs de recherche génératifs. Ce faisant, le Generative Engine Optimization englobe l’ensemble des leviers d’optimisation permettant de « pousser » les contenus pour les moteurs génératifs.
Le but n’est plus de les faire apparaître dans la page des résultats. Mais de faire en sorte qu’ils soient utilisés par les moteurs IA pour générer leur réponse, puis cités dans la liste des sources.
Avec le GEO, le but est donc de faire de votre contenu l’une des références qui alimentent les réponses générées par l’intelligence artificielle. Même si l’internaute ne voit pas directement votre site, votre marque peut ainsi être citée dans la réponse. Dès lors que votre contenu a contribué à forger le texte produit par l’IA.
En pratique, cela vous permet :
- D’accroître votre visibilité dans les réponses données par les moteurs IA, qui ne fournissent plus de listes de liens cliquables.
- De renforcer votre crédibilité en faisant partie des ressources utilisées par ces outils.
- D’apparaître dans les sources citées. Ce qui encourage les internautes à poursuivre leur navigation en se rendant sur votre site (hausse mécanique du trafic naturel).
Ces bénéfices du GEO sont d’autant plus importants que le recours aux moteurs génératifs tend à se démocratiser. 28 % des Français effectuent des recherches via l’intelligence artificielle. Bien que Google reste encore loin devant ses concurrents, les chiffres montrent que les moteurs IA gagnent du terrain. À titre d’exemple, en novembre 2024, ChatGPT enregistrait 4,8 milliards de visiteurs mensuels (contre 136 milliards pour Google).
Comment fonctionne le Generative Engine Optimization ?
Maintenant que vous avez une idée plus claire de ce qu’est le GEO avec cette définition, intéressons-nous à son fonctionnement. En substance, cette approche s’apparente à une forme de SEO amélioré. Tandis que le référencement traditionnel s’appuie sur des facteurs d’optimisation comme les mots-clés, la qualité de l’expérience utilisateur et les backlinks, le GEO se focalise sur la qualité du contenu. Celui-ci doit être lu et compris par les grands modèles de langage qui génèrent les réponses sur les moteurs IA.
Dans les faits, le GEO consiste donc à :
- Produire un contenu structuré, à la fois logique, clair et bien segmenté, qui donne les moyens aux algorithmes IA d’en extraire facilement les informations.
- Créer du contenu qui traite du sujet de manière approfondie, tout simplement parce que les moteurs IA cherchent la source la plus complète et la plus spécialisée pour générer une réponse pertinente.
Les bonnes pratiques du GEO
Telles sont les bases du Generative Engine Optimization. Mais ce n’est pas tout. Pour attirer l’attention de ChatGPT et consorts, vous devez aussi appliquer les bonnes pratiques suivantes :
- Veiller à la fiabilité de votre contenu et des informations données.
- Ajouter des chiffres et des statistiques.
- Citer vos sources dès que vous proposez des exemples chiffrés.
- Accroître votre autorité en proposant un contenu long, convaincant et rédigé par un expert dans son domaine.
- Donner des exemples concrets pour rendre le contenu accessible à tous (effort de pédagogie).
- Mettre régulièrement le contenu à jour, les moteurs IA ayant tendance à mettre en valeur des informations récentes.
- Rester impartial dans des contenus de type « comparatif » (exemple : un « Top 5 des agences de rédaction de contenu»).
- Valoriser l’authenticité (pas de contenu produit par l’IA !).
L’autorité comme clé de voûte du GEO
Si vous êtes familier·ère du SEO, ces conseils vous rappellent peut-être quelque chose. Oui : les critères d’optimisation du GEO ressemblent fortement à ceux de Google dans le cadre des fameux E-E-A-T (Expérience, Expertise, Autorité et Fiabilité). L’accent est mis sur les qualités intrinsèques du contenu et sur sa capacité à répondre aux besoins des internautes, mais aussi sur l’autorité de son auteur et du domaine qui l’héberge.
Dans le cadre d’une stratégie GEO, il est donc fondamental de mettre en valeur les experts de votre entreprise : pour les algorithmes IA, c’est une marque essentielle de fiabilité et d’expérience.
Quel avenir pour le SEO à l’ère du GEO ?
Le SEO est-il pour autant destiné à disparaître ? La réponse est non : le GEO ne remplace pas le SEO, il le complète. Même si les statistiques témoignent d’une adoption rapide des outils d’IA générative, il est clair que les moteurs de recherche traditionnels ne vont pas sortir de scène tout de suite. De nombreux utilisateurs préfèrent toujours cliquer sur des liens, naviguer entre les différents sites et vérifier eux-mêmes les informations données… Surtout lorsqu’ils prennent conscience que les moteurs IA ont tendance à « halluciner » !
En somme, le GEO s’apparente plutôt à une branche du SEO : si vous souhaitez performer sur les moteurs (quels qu’ils soient) et accroître votre visibilité en ligne, votre stratégie d’optimisation doit forcément intégrer les préceptes du Generative Engine Optimization.
