Dropshipping : définition, avantages et marche à suivre pour se lancer

Démarrer une activité de vente en ligne n’est pas une sinécure. Il faut créer une e-boutique, acheter et stocker des articles, gérer les commandes et expédier les marchandises dans de bonnes conditions. Toutes ces démarches comportent leur lot de contraintes (prévoir un investissement de départ, entreposer les stocks, assurer la logistique), mais aussi un certain nombre de risques. Par exemple celui de vous retrouver avec des montagnes d’invendus.

Pour les entrepreneurs en herbe qui voudraient se lancer, il existe heureusement une solution sur mesure : le dropshipping. Une façon simple et populaire de surmonter les défis courants du retail. Elle permet de se focaliser sur le marketing et le branding. Comment marche le dropshipping ? Quels sont ses avantages ? Et comment le pratiquer ?

Qu’est-ce que le dropshipping ?

Le dropshipping désigne une méthodologie de vente dans laquelle il n’est pas nécessaire de disposer d’un stock de produits. Il suffit de référencer et de commercialiser ceux des fournisseurs. Lorsqu’un client passe une commande, celle-ci est transférée vers le fournisseur concerné qui la prend en charge, la prépare et l’expédie. En somme, toute la partie logistique du e-commerce est déléguée à des tiers.

En ce sens, le dropshipping constitue une alternative au e-commerce classique. Elle est extrêmement attractive pour les vendeurs qui n’ont plus besoin de constituer des stocks, d’investir dans des entrepôts, de s’occuper des livraisons, ni de gérer les invendus. En retour, cela permet de s’occuper exclusivement de la gestion de sa boutique en ligne et d’allouer plus de ressources au marketing.

© Elf-Moondance – Licence Pixabay

Cette stratégie de commerce électronique connaît un succès retentissant. Le dropshipping représente 2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France et plus de 255 milliards de dollars à l’échelle de la planète, et affiche des prévisions de croissance insolentes – 23 % en moyenne par an jusqu’à 2030 (des chiffres à retrouver sur E-Commerce Nation).

Le dropshipping est-il légal ?

La question est légitime. Mais pas d’inquiétudes : le dropshipping est une pratique parfaitement légale. En effet, rien ne contraint un commerçant à constituer ses propres stocks de marchandises pour les vendre. Ses seules obligations sont sociales et fiscales. Il doit déclarer les revenus de son activité, collecter et reverser la TVA, et payer des cotisations ainsi que des impôts.

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Quels sont les avantages du dropshipping ?

Voyons maintenant, plus précisément, quels sont les avantages du dropshipping pour les vendeurs (apprentis ou confirmés).

Pas de stock à constituer (ni d’argent à avancer)

Le commerce s’apparente à un jeu de hasard. Il s’agit d’avancer des sommes souvent importantes pour se constituer un stock de marchandises, sans aucune certitude de pouvoir les écouler. Avec le dropshipping, cet obstacle majeur est supprimé sans autre forme de procès. Il est possible de commencer à vendre des articles de son choix sans aucune nécessité de prévoir du stock et de devoir trouver un endroit où les entreposer (ce qui soulage des frais afférents). Ce faisant, cette méthode permet de se lancer dans le e-commerce avec un minimum d’investissements initiaux.

Pas de logistique à prendre en charge

La logistique est l’un des gros points noirs de la vente en ligne. Au fil des évolutions du e-commerce, des solutions ont été proposées aux vendeurs pour leur faciliter la tâche, à l’image du programme « Expédié par Amazon ». Le dropshipping va plus loin encore en donnant cette possibilité à n’importe quel vendeur digital. Plus besoin d’avoir une boutique sur Amazon. Pour chaque commande passée, vous transmettez la demande à votre fournisseur qui s’occupe de livrer l’article par ses propres moyens, en vous libérant au passage d’un énorme poids.

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Des ressources réorientées vers la communication

Pour réussir dans le retail digital, il est essentiel de se faire connaître. Ainsi, il faut communiquer au maximum. En pratiquant le dropshipping, vous vous libérez du temps et des ressources pour vous consacrer précisément à cela. L’élaboration de votre stratégie marketing, la mise en place de votre branding et votre présence en ligne (via le référencement de votre site e-commerce et un rythme soutenu de publication sur les réseaux sociaux), ainsi que la création d’une expérience vraiment qualitative pour les internautes peuvent passer au premier plan.

Plus de facilité pour démarrer la vente en ligne (et moins de risques)

Au global, le dropshipping est une excellente manière de plonger dans le grand bain du retail en ligne, sans prendre de risques majeurs. Cela donne l’opportunité à tout un chacun de se lancer dans le e-commerce et de tester cette activité, parfois avant de l’embrasser plus sérieusement. Mais c’est aussi l’occasion d’avoir une activité secondaire et de générer des revenus complémentaires, sans jamais devoir réaliser des investissements contraignants.

Comment faire du dropshipping et lancer son activité e-commerce ?

Passons maintenant à la pratique. Comment faire du dropshipping ? Voici les étapes à suivre pour se lancer.

1. Créez votre structure et votre boutique en ligne

Première chose à faire : poser les fondations de votre nouvelle activité de vente. Dans ce but, vous devez procéder à la création d’une structure juridique dédiée (dès lors que vous ambitionnez d’en faire une activité sérieuse, qui va au-delà de la vente occasionnelle). Vous pouvez ensuite mettre en place votre boutique en ligne.

  • Optez pour une forme juridique simple afin de démarrer dans les meilleures conditions. La microentreprise est particulièrement adaptée, en raison de démarches administratives, fiscales et comptables allégées. La seule contrainte réside dans le plafond de chiffre d’affaires imposé (188 700 € en 2024). Vous êtes susceptible de l’atteindre rapidement si les choses marchent bien. Ensuite, il faudra passer à l’entreprise individuelle (EI), moins souple.
  • Créez un site web qui vous servira d’e-boutique, afin de présenter vos produits et de communiquer plus facilement avec vos clients. Pour cela, privilégiez une plateforme CMS spécialisée dans le commerce en ligne, comme Shopify ou Magento.
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2. Identifiez votre marché

Vous disposez du support et de la légitimité juridique. Maintenant, vous devez faire un choix parmi les produits que vous allez proposer à la vente, et qui vont eux-mêmes déterminer la thématique de votre boutique digitale.

Ici, deux solutions : soit vous avez déjà une idée bien arrêtée sur la question (vous avez toujours rêvé de vendre des accessoires d’entretien pour les tracteurs), soit vous cherchez avant toute chose un marché attractif et prometteur. Dans le second cas, il vous faudra identifier votre niche – en privilégiant un secteur avec lequel vous êtes familier.

3. Partez en quête de fournisseurs qui pratiquent le dropshipping

Tous les fournisseurs ne pratiquent pas le dropshipping ; et tous ceux qui le pratiquent ne sont pas recommandables. Vous allez devoir vous atteler à la tâche de trouver les bons contacts, en tenant compte de plusieurs critères. Voici les éléments à étudier: légitimité, réactivité, qualité des produits, taille du catalogue, délais de livraison, politique de retour et marges appliquées. Le bon réflexe consiste à vous rendre sur des places de marché spécialisées dans le dropshipping et à dresser une liste des opérateurs qui vous intéressent. Autrement, vous pouvez aussi consulter des listes toutes prêtes, comme celle que fournit Shopify.

Pour vous assurer de la qualité du fournisseur, n’hésitez pas à tester ses produits en passant commande pour votre compte. Cela vous permettra notamment de rédiger des fiches produits plus détaillées et plus pertinentes, car vous connaîtrez réellement les articles proposés.

4. Établissez votre liste de prix

En matière de dropshipping, c’est un peu le nerf de la guerre : vous devez trouver un équilibre entre, d’une part, la volonté d’attirer des clients, et d’autre part, la nécessité de générer un revenu avec une marge suffisante – car il en va de la rentabilité de votre activité.

Commencez par définir clairement tous les coûts fixes afférents à l’exploitation de votre structure et par établir des listes de prix en tenant compte des marges de profit à réaliser, pour chaque article. Pensez à comparer vos prix avec ceux de la concurrence pour savoir où vous vous positionnez. Mais n’oubliez pas qu’en e-commerce, la tarification doit être dynamique : vos prix sont amenés à évoluer en fonction des périodes, des événements calendaires, et de l’ampleur de la demande pour des articles donnés.

5. Optimisez votre boutique e-commerce

Même en passant par des tiers pour gérer la logistique, vous devez tout de même investir du temps et des ressources dans l’optimisation de votre propre boutique. Celle-ci est une vitrine digitale à part entière. Grâce à elle, vous pourrez faire connaître votre marque et vos marchandises, établir votre réputation, et communiquer avec les consommateurs.

Ne vous contentez pas d’une présence en ligne sur les marketplaces et autres plateformes dédiées au dropshipping. Agrémentez votre boutique de fiches produits riches et attractives. Ajoutez-y des photos et des vidéos. Tenez un blog afin de gagner des positions dans les résultats des moteurs de recherche en travaillant des mots-clés populaires. Ils attireront l’attention des internautes. Et faites le lien entre votre site et vos autres supports – en particulier vos comptes sociaux, indispensables à un bon branding.

6. Automatisez les processus de traitement des commandes

Enfin, il est crucial d’adopter un outil permettant d’automatiser le traitement des commandes. Ce type d’outil transmet d’emblée les informations données par les acheteurs aux fournisseurs.  Cela réduit grandement les délais d’expédition ainsi que le risque d’erreur (par exemple, en raison d’une différence entre le stock affiché et le stock réel du fournisseur). C’est la condition sine qua non pour garantir une expérience utilisateur fluide, efficiente et rassurante, et ainsi fidéliser vos clients.

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Quels sont les risques du dropshipping ?

Le dropshipping offre donc de nombreux avantages. Pour autant, cette activité comporte quelques contraintes et risques qu’il est important de garder en tête :

  • Vous êtes dépendant de vos fournisseurs. Cela a deux conséquences. Vous n’avez aucun contrôle sur la qualité des produits. Vous ne maîtrisez pas le processus de traitement des commandes et d’expédition des marchandises. En somme, la bonne réputation de votre marque repose essentiellement sur le professionnalisme de vos partenaires – ce qui suppose de les choisir avec beaucoup de soin.
  • Vous devez tenir compte de la TVA et des éventuels frais de douane qui s’appliquent. La TVA est due par les plateformes de vente. Il vous faut donc obtenir un numéro d’identification et collecter, puis reverser, la TVA sur les marchandises vendues. Quant aux frais de douane, s’ils sont dus par le client pour des produits commandés hors de l’Union européenne. Vous devez tout de même en informer les internautes en amont de leur achat – car ces frais viendront s’ajouter au prix déboursé.
  • Enfin, vous devrez vous charger vous-même de gérer les retours. Dans la mesure où un grand nombre de fournisseurs en dropshipping ne reprend pas les articles vendus (sauf s’ils sont endommagés). Cela impliquera généralement de les rembourser… à vos frais. Un inconvénient à prévoir dans vos marges.

Le dropshipping constitue une excellente solution pour démarrer une activité dans la vente en ligne. Il allège fortement les contraintes liées à la gestion des stocks et aux expéditions. Mais c’est une pratique qui comporte des risques à ne pas ignorer, surtout si vous comptez développer votre activité et fidéliser vos clients !

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