Non, l’impact écologique d’Internet n’est pas neutre. Loin de là. Il est simplement plus facile à ignorer, car moins tangible que de prendre sa voiture ou l’avion, ou d’acheter des consommables venus de l’autre bout du monde. L’empreinte environnementale du numérique n’est donc pas anodine, notamment en raison de l’importante consommation d’énergie que supposent l’hébergement des données et l’utilisation des terminaux permettant de naviguer sur la Toile. Mais il est possible de réduire cet impact de manière significative en adaptant à la marge votre site internet professionnel, et en adoptant quelques bonnes pratiques d’optimisation. Cela, sans rogner le moins du monde sur ses qualités… et en améliorant considérablement ses performances techniques. Comment se doter d’un site web écoresponsable ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.
Invisible et indolore, l’impact du numérique sur l’environnement est pourtant considérable. Dans sa globalité, l’activité numérique mondiale génère environ 4 % des émissions de CO2. 56 % de ces émissions sont dues à la production d’énergie électrique nécessaire au fonctionnement des serveurs, des datacenters, du réseau et des terminaux employés par les utilisateurs. À eux seuls, les datacenters consomment 3 % de l’électricité produite dans le monde (10 % en France), car ils ont besoin de fonctionner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et parce qu’ils doivent être refroidis en permanence.
De plus, sur une année, un internaute consomme l’équivalent de 365 kWh et de 2 900 litres d’eau. Quant à la consultation d’une simple page web, elle produit la bagatelle de 1,76 g de CO2 ! (Chiffres Greenmetrics.)
En France, l’empreinte du numérique représente 6,2 % de la consommation en énergie primaire du pays, 3,2 % des émissions de CO2, 2,2 % de la consommation en eau, et équivaut à l’excavation de 4 milliards de tonnes de terre.
Chaque internaute consomme chaque jour l’équivalent d’un radiateur électrique de 1 000 Watts allumé pendant 8 heures, de 6 kilomètres parcourus en voiture, de 9 litres d’eau minérale, et de l’excavation de 197 kilos de terre.
(Ces deux infographies sont tirées du rapport « iNum : Impacts environnementaux du numérique en France », produit par le collectif GreenIT.fr en janvier 2021, à lire ici dans son intégralité.)
En somme, la gestion comme l’utilisation d’un site internet consomment une grande quantité d’énergie et équivalent à des volumes d’émissions de CO2 non négligeables. Si vous le souhaitez, vous pouvez tester facilement votre propre site web grâce à cet outil qui permet de mesurer l’impact écologique d’une page et d’obtenir des recommandations.
Heureusement, il est possible de « rendre » son site web écoresponsable, c’est-à-dire de faire en sorte qu’il consomme moins d’énergie.
Un site web écoresponsable répond à un certain nombre de conditions qui touchent à l’aspect technique, aux performances, à l’arborescence ou à l’hébergement. Voici les principaux points à considérer pour se doter d’un site internet plus respectueux de l’environnement.
Pour qu’un site web soit écoresponsable, il doit afficher des performances techniques élevées. Autrement dit, il s’agit de faire en sorte que ses pages s’affichent plus rapidement, de manière à consommer moins de ressources. Il existe plusieurs leviers à actionner :
Un site web écoresponsable est une plateforme « user-centric », c’est-à-dire axée sur l’utilisateur et sur ses besoins. L’équation est simple : plus l’internaute est en mesure d’atteindre les informations recherchées rapidement, et moins il consomme de ressources pour y parvenir. Cela signifie qu’il faut travailler dès l’origine à concevoir un site ergonomique et qui facilite la navigation. Deux conditions à respecter pour cela :
Lors de la conception d’un site web écoresponsable, l’étape du design est déterminante : il s’agit de se doter d’une interface et d’une structure durables, qui ne demanderont pas de modifications majeures sur le long terme.
Ce qui suppose de prévoir un design suffisamment neutre pour rester attractif des années durant, et une structure amenée à ne pas évoluer trop en profondeur. En substance, moins vous avez besoin de toucher à la structure du site (en particulier pour effectuer des mises à jour très lourdes), et moins vous consommez de ressources.
En matière d’impact environnemental, tous les hébergeurs ne se valent pas. Un « hébergeur vert » se distingue par l’utilisation majoritaire d’énergies renouvelables pour l’alimentation des serveurs et par le recours à un mode de compensation des émissions de CO2. Ce choix est donc une bonne façon de faire un premier pas vers l’écoresponsabilité.
Bien évidemment, un hébergeur respectueux de l’environnement doit être en mesure de garantir un haut niveau de fiabilité, des fonctionnalités adaptées à vos besoins, ainsi que des performances élevées. Vous trouverez quelques suggestions dans un article de Presse-Citron.
La conception d’un site internet plus écolo ne constitue pas une solution définitive aux problématiques liées à l’empreinte environnementale du numérique, mais revêt néanmoins deux grands avantages :
Enfin, il y a un avantage collatéral : un site web écoresponsable étant plus performant, plus rapide et plus « user-centric », il tend à augmenter la satisfaction des internautes, ce qui envoie des signaux positifs aux moteurs de recherche. Cela peut se traduire, de façon concrète, par un meilleur positionnement SEO !
À la fois geste citoyen et levier d’attractivité, la conception d’un site web écoresponsable devient peu à peu incontournable pour les entreprises soucieuses de leur impact écologique et de leur image de marque. Et si vous preniez le virage de l’écoresponsabilité numérique ?
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