Négliger le SEO en reviendrait à passer à côté d’un levier d’acquisition qui a prouvé son efficacité au fil du temps. Surtout dans un monde dominé par le e-commerce (+ 14,3 % de croissance en 2017 selon une étude de la Fevad). À ce titre, Google est quasiment un passage obligatoire pour qui veut se renseigner avant d’acheter (en ligne ou en boutique) ou de tisser un partenariat avec un prestataire de services. Or, 91 % des pages présentes sur Google n’enregistrent aucun trafic, en raison d’une stratégie SEO inexistante (étude Ahrefs).
Pour faire partie des 9 % qui cumulent la quasi-totalité des clics, il faut appliquer les méthodes et les techniques du référencement naturel… et se tenir au courant des évolutions qui secouent la planète SEO ! Justement : voici les quatre tendances qui vont dominer le SEO en 2019.
La recherche vocale gagne en importance et impacte toujours plus le SEO
Nous avons déjà évoqué la recherche vocale dans notre liste des leviers de référencement à connaître en 2018. Force est de constater qu’elle conservera une place de choix cette année, offrant aux stratégies SEO des perspectives enrichissantes.
Pour rappel, la recherche vocale consiste à formuler des requêtes par la voix plutôt que par l’écrit. Elle passe par des interfaces dédiées installées sur les ordinateurs et les smartphones, ou intégrées aux enceintes intelligentes comme Google Home et Amazon Echo.
De plus en plus plébiscitée par les internautes, la recherche vocale est un game changer pour les référenceurs et les entreprises qui pratiquent le référencement naturel, puisqu’elle modifie l’approche SEO à plusieurs égards : en allongeant les requêtes, en faisant la part belle à un langage plus naturel, en privilégiant la forme interrogative, en valorisant les recherches mobiles et locales, et, plus globalement, en changeant le rapport aux mots-clés.
Pourquoi est-ce une opportunité à saisir en 2019 ?
- Le mois de janvier 2018 seul a cumulé 1 milliard de requêtes vocales.
- Parce que 30 % des recherches seront faites à l’oral d’ici 2020.
- La recherche vocale est concomitante à la recherche locale : près de la moitié des utilisateurs s’enquièrent d’une entreprise ou d’une marque locale lorsqu’ils formulent des requêtes à l’oral.
- Google Assistant (interface vocale de Google sur les appareils Android) est disponible sur 400 millions de smartphones et de tablettes.
- Parce que 72 % des possesseurs d’enceintes vocales les utilisent au quotidien, et que 42 % affirment ne plus pouvoir s’en passer.
(Source des chiffres : Arobasenet)
En somme, passer à côté de la recherche vocale en SEO, ce serait négliger volontairement une nouvelle habitude des consommateurs en plein essor.
Le SXO fait souffler un vent de fraîcheur sur le référencement naturel
La raison d’être du SEO, c’est la visibilité des pages web sur les moteurs de recherche. Voilà ce qu’on dirait s’il fallait résumer en une phrase ce qu’est le référencement naturel. Mais cette définition n’est qu’un socle basique sur lequel se développent quantité d’innovations et d’approches nouvelles, au gré des transformations d’Internet et des changements dans le comportement des utilisateurs.
À ce titre, l’une des tendances SEO majeures en 2019, c’est l’intégration du SXO aux stratégies de référencement. Le SXO (Search eXperience Optimization, ou « optimisation de l’expérience de recherche »), c’est la prise en compte de l’expérience vécue par l’utilisateur, et le développement d’une stratégie plus globale et plus systémique qui ne s’arrête pas à la frontière des moteurs de recherche. Le SXO est un mélange entre le SEO, la quête de visibilité sur Google, et l’UX, le soin apporté à un site web pour améliorer l’expérience vécue par l’internaute une fois qu’il a cliqué sur le lien.
Pourquoi faut-il injecter du SXO dans votre SEO en 2019 ?
Enrichir l’expérience de l’utilisateur ne sert pas qu’à améliorer son taux de satisfaction. Le SXO permet de combler le manque laissé par le SEO : si le référencement naturel sert à attirer du trafic sur un site web, il faut ensuite parvenir à convaincre ce trafic de se convertir en prospects, puis en clients – donc de réaliser une action donnée. C’est là que le SXO entre en jeu : pour favoriser la conversion des visiteurs. Le SXO, c’est la clé d’un SEO plus ROIste, c’est-à-dire plus rentable.
Pour en savoir plus au sujet du SXO et de sa place dans une stratégie de référencement naturel, jetez un œil à ce diaporama de présentation. Pour les anglophones, voici une étude bien plus complète et émaillée de chiffres.
Le contenu profond et pertinent a de plus en plus sa place en SEO
Une grande partie du SEO repose sur le choix et l’utilisation des mots-clés. Autrefois, Google analysait une page web pour vérifier combien de fois un mot-clé spécifique avait été utilisé, et s’il avait été correctement placé dans les balises html (title, h1, h2, etc.). C’est encore le cas aujourd’hui, bien sûr. Mais Google est désormais bien plus malin que cela, et la bonne vieille méthode consistant à bourrer son contenu de mots-clés pour le propulser dans les premières places n’a plus cours (voir à ce sujet les règles SEO devenues caduques).
Au lieu de « mesurer » les contenus web, les robots de Google s’intéressent aux contenus en tant que tels, tels que les internautes les perçoivent, c’est-à-dire en fonction de leur pertinence et de la façon dont ils traitent un sujet donné.
Ce faisant, les contenus les mieux positionnés dans les SERPs ne sont pas forcément ceux qui ont le plus grand nombre de mots-clés, mais ceux qui vont au fond du sujet lié à ces mots-clés. Autrement dit, les contenus qualitatifs qui traitent d’un sujet dans le détail, en prenant leur temps et en apportant des informations pertinentes aux internautes, ont toutes les chances d’être les mieux positionnés.
Pourquoi faut-il produire des contenus plus longs et plus profonds ?
Parce que les contenus les plus longs ont tendance à se placer dans les premiers résultats des SERPs, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous. Bien sûr, la longueur n’est pas le seul critère à prendre en compte : il y a aussi la pertinence des mots-clés et du champ sémantique utilisé, la qualité des informations données, etc.
(source : Backlinko)
Parce que les contenus qui font autorité sont aussi les plus populaires sur Google, et ceux qui génèrent le plus de backlinks de qualité. Quand on sait que 70 % des contenus publiés en ligne ne sont pointés par aucun lien externe, et que l’article de blog basique n’est partagé que quatre fois sur Facebook, il est plus qu’utile de proposer des articles et des études qui vont générer un minimum de buzz au sein de la communauté web.
L’arrivée de l’Index Mobile First de Google va changer la donne SEO
L’année passée, Google a commencé à expérimenter son Index Mobile First. En substance, il s’agit d’un algorithme de classement qui considère les sites mobiles comme les versions canoniques, aux dépens des versions desktop, y compris pour les requêtes formulées depuis des ordinateurs – alors que l’algorithme actuel fait exactement l’inverse. Ce qui signifie que, dans un avenir proche, Google pourrait donner la priorité aux sites mobiles.
Une vidéo pour bien comprendre ce qu’est l’Index Mobile First :
Ce changement de perspective est tout sauf absurde. Les usages mobiles sont en plein essor et, même si l’Index Mobile First n’est pas encore déployé, le fait de n’avoir pas de site web mobile friendly peut devenir un vrai handicap en termes de visibilité et d’efficacité marketing. Actuellement, près de 60 % des recherches sur Google sont effectuées depuis un appareil nomade.
Pourquoi est-ce important pour votre SEO en 2019 ?
Parce qu’on ne sait pas si Google se décidera réellement à lancer cet Index, ni quand ce sera le cas. Alors, dans l’absolu, mieux vaut être prêt et adapter son approche SEO aux usages mobiles !
Visuel d’entête : © Joe The Goat Farmer – Licence CC0 Domaine public