Google VS Bing : pour quel moteur de recherche optimiser vos pages web ?

Si l’on vous parle de moteurs de recherche, le premier nom qui vous vient à l’esprit est sans doute « Google ». Et pour cause : la plateforme jouit d’une popularité insolente dans les pays occidentaux, affichant par exemple 93 % de parts de marché en France. C’est pourquoi les professionnels du référencement naturel (comme les entreprises) ont tendance à se focaliser en priorité sur cet outil. Mais il serait dommage de négliger Bing, qui arrive second en nombre d’utilisateurs. En effet, une stratégie SEO combinée permet de maximiser la visibilité et de toucher des audiences plus vastes. Or si les deux moteurs sont assez similaires dans leur proposition de valeur, ils offrent néanmoins quelques différences notables de matière de SEO. C’est pourquoi il nous semble important de proposer un comparatif Google VS Bing sur le plan du référencement, afin de bien comprendre ce qui distingue ces outils.

Google et Bing : origines et popularité

Commençons par un peu d’histoire. Google voit le jour en 1998, issu d’un projet de recherche nommé BackRub : une méthodologie d’indexation et de positionnement des résultats web basée sur la notion d’autorité, elle-même déterminée à partir des liens externes. Une philosophie qui constitue toujours l’ADN de Google, en raison de l’importance conférée aux backlinks dans ses critères de ranking.

Bing a été créé en 2006 par Microsoft dans le but explicite de concurrencer Google. D’abord connu sous le nom de Windows Live Search, le moteur a changé d’identité en 2009 pour devenir Bing. (Pour en savoir plus au sujet de la préhistoire des moteurs de recherche, voir notre article sur l’histoire du SEO.)

Malgré l’ambition affichée, Microsoft n’est jamais parvenu à rattraper son concurrent direct, même si son nombre d’utilisateurs augmente au fil du temps. En septembre 2021, Google concentrait 86,6 % de parts de marché et Bing 6,8 % à l’échelle de la planète (Statista). Cet écart varie toutefois selon les pays. Par exemple, en Chine et en Russie, Google arrive loin derrière les moteurs locaux, respectivement Baidu et Yandex (source). Aux USA, on note qu’un quart des requêtes globales sont formulées sur des applications Microsoft, avec un avantage donné aux pages web indexées sur Bing (Statista).

Il est donc intéressant de varier sa stratégie en fonction des pays ciblés – même si Google reste prédominant un peu partout.

Google VS Bing : points communs et différences en matière de SEO

Aux yeux des néophytes, les différences entre Google et Bing peuvent sembler infimes. Les deux outils affichent une interface quasi-similaire, qui valorise la simplicité d’utilisation et cherche à fournir un maximum d’informations utiles (liens organiques, recherches associées, images, actualités…). Tous deux proposent des services complémentaires proches, comme une régie publicitaire (Google Ads VS Bing Ads), une boîte mail (Gmail VS Outlook), un navigateur (Chrome VS Edge – celui-ci étant voué à disparaître courant 2022), un service de géolocalisation (Maps VS Cartes), etc.

© efes – Licence Pixabay

Si les deux moteurs de recherche embarquent des fonctionnalités distinctes (comme Books ou Scholar du côté de Google) et dominent leur concurrent sur certains points (l’interface de recherche de vidéos de Bing est significativement meilleure), Google et Bing restent assez similaires et, pour cette raison, peuvent même être confondus.

C’est sur le plan du SEO que des différences émergent. Et ce sont ces différences qui nous intéressent particulièrement.

Google VS Bing : le crawl et l’indexation

L’index de Google recense des centaines de milliards de pages, pour une taille globale supérieure à 100 millions de gigaoctets (source : Google). Bing ne partage pas de chiffres à ce sujet, mais on estime que son index contient environ 8 à 14 millions de pages.

En matière de crawl, le fonctionnement des deux outils est proche. Ils emploient chacun un algorithme qui détermine quels sites visiter, à quel moment, et quelles pages privilégier – en tâchant de trouver un équilibre entre la fréquence du crawl et la quantité de pages à indexer. L’idée étant de minimiser l’impact du crawl et d’éviter l’encombrement des serveurs, tout en s’assurant de la fraîcheur des contenus soumis aux internautes.

Le crawl de Bing est toutefois moins profond que celui de Google. Il prend en compte des portions moindres des pages et, en termes de structure, se focalise sur les pages de premier niveau. A contrario, Google va plus en profondeur, ce qui confère un avantage aux cocons sémantiques touffus.

Google VS Bing : le fonctionnement des algorithmes

Google et Bing emploient des algorithmes distincts, mais qui visent le même objectif : proposer aux internautes les résultats les plus pertinents pour une requête donnée. Toutefois, on observe trois différences majeures :

  • L’algorithme de Google est mis à jour avec régularité, tandis que celui de Bing est plus stable dans le temps. C’est une différence essentielle, dans la mesure où chaque mise à jour est susceptible d’affecter le positionnement des pages, contraignant les webmasters à apporter les modifications adéquates. Sur Bing, les sites souffrent donc moins des changements de l’algorithme. En contrepartie, les résultats proposés aux internautes sont aussi moins « frais ».
  • Les guidelines de Google sont bien renseignées, tandis que celles de Bing sont plus opaques. Les mises à jour du moteur de Microsoft sont aussi moins discutées par la communauté SEO.
  • Bing affiche une préférence notable pour les contenus établis : il met en avant les noms de domaines génériques et traditionnels, comme .gouv, .com, .fr. En ce sens, c’est un moteur que l’on pourrait qualifier de « conservateur ». Au contraire, Google traite de la même manière les sites institutionnels et les sites commerciaux.
© pixelcreatures – Licence Pixabay

Google VS Bing : les facteurs de référencement on-page

Bing se concentre sur l’optimisation on-page, et prête une attention particulière aux mots-clés et aux métadonnées. À titre d’exemple, la meta description joue un rôle actif dans le référencement naturel, alors que Google en fait surtout un outil d’information pour les internautes. En outre, Bing valorise les ancres de liens et leur correspondance exacte avec les titres des pages ciblées – un critère qui n’a que peu d’importance aux yeux de Google.

À l’inverse, Google s’intéresse avant tout à la façon dont les contenus répondent aux intentions cachées derrière les requêtes, en vertu d’une analyse poussée du langage naturel (comme le montre la mise à jour Google Bert). En substance, on pourrait dire que Google essaie de comprendre les requêtes, tandis que Bing s’appuie essentiellement sur les mots-clés pour classer les pages.

Pour les deux moteurs de recherche, néanmoins, la qualité du contenu est déterminante. Les pages sont évaluées selon leur capacité à satisfaire le besoin d’information des utilisateurs.

Google VS Bing : les facteurs de référencement off-page

La vision SEO de Google est dominée par trois piliers : l’expertise, l’autorité et la confiance. C’est pourquoi l’un des principaux facteurs de référencement naturel reste, sur Google, la qualité des liens entrants, déterminante pour calculer le score de confiance. Bing n’attribue pas une telle importance aux liens.

Autre différence majeure : contrairement à Google, Bing incorpore les signaux sociaux à son algorithme. De fait, la présence sociale joue un rôle dans le positionnement d’un site web. Par exemple, un utilisateur qui effectue une recherche peut voir si l’un de ses contacts (sur Facebook, Instagram, Twitter…) a mentionné dans ses publications la marque ou le produit qui fait l’objet de la requête.

Google VS Bing : la technique et la compatibilité mobile

Pour Bing comme pour Google, la vitesse et la qualité de l’infrastructure technique sont déterminantes. Mais les deux moteurs se distinguent sur un point : l’importance attribuée à la compatibilité mobile.

Alors que Google tient compte en priorité de la version mobile d’un site web lors de l’indexation (en vertu de son Index Mobile-First), Bing ne montre aucune intention de suivre le même chemin : Microsoft maintient un unique index optimisé à la fois pour les versions desktop et mobiles des pages web.

Alors, pour quel moteur de recherche optimiser vos pages : Google ou Bing ? La réponse est simple : pour les deux ! C’est la meilleure façon d’optimiser la visibilité de votre site web et de toucher un maximum d’utilisateurs sur les requêtes qui vous intéressent. D’autant qu’il est relativement facile de mettre en place une stratégie SEO combinant les deux moteurs. En substance, si vous travaillez à la fois sur la qualité du contenu, la structuration des pages web, le remplissage des métadonnées, le netlinking et la compatibilité mobile, vous avez toutes les chances d’obtenir de bons résultats sur les deux plateformes en simultané !

Visuel d’entête : © JuanMarcelFrancia – Licence Pixabay

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