L’objectif du référencement naturel est plutôt simple. Il s’agit d’atteindre le haut de la page des résultats d’un moteur de recherche. Cela permet de gagner en visibilité et d’orienter un maximum de trafic vers le site web optimisé. Dans cette optique, les webmasters, marketeurs et autres spécialistes du SEO emploient une large variété de méthodes (White, Grey ou Black Hat), de techniques, mais aussi d’outils essentiels à l’accomplissement de leur tâche. Ils auditent les site, identifient des mots-clés à travailler, ou encore étudient l’évolution des positions au fil du temps. Parmi ces outils, il en est un moins connu, et pourtant incontournable : le simulateur de SERP. De quoi s’agit-il et comment ça marche ?
C’est quoi, un simulateur de SERP ?
En langage SEO, la SERP désigne la page des résultats d’un moteur de recherche. C’est l’acronyme pour Search Engine Results Page. Pour chaque résultat mis en avant par le moteur, on retrouve les trois mêmes éléments. Il s’agit de l’URL de la page, le title et la meta description – ce que l’on appelle communément les « balises meta ». Nous reviendrons plus bas sur le rôle crucial qu’elles jouent pour le référencement naturel.
Un simulateur de SERP est, tout simplement, un outil permettant de prévisualiser l’affichage d’une page web spécifique dans la SERP de Google, et en particulier ses balises meta. Cet aperçu en temps réel de leur apparence permet de garantir aux webmasters et aux référenceurs que ces balises restent bien dans les limites imposées par le moteur. Cela permet de les rendre parfaitement visibles pour les internautes.
Un exemple de simulateur :
Pourquoi est-ce important de simuler la SERP en SEO ?
Pour saisir l’importance d’un simulateur de SERP, il est indispensable d’en revenir à quelques principes de base du référencement naturel. En SEO, on cherche avant tout à positionner les pages de son site web aussi haut que possible dans les résultats des moteurs, et en particulier de Google. Plus un lien organique est placé haut dans la SERP, et plus il a de chances de générer du trafic. C’est d’autant plus déterminant que les premiers résultats sont ceux qui concentrent le plus grand nombre de clics. Les trois liens sur le podium focalisant à eux seuls près de 55 % du trafic organique.
C’est aussi une affaire de crédibilité. Une entreprise/marque dont les pages sont bien positionnées dans la SERP sur des mots-clés pertinents au regard de son activité, ou sur des expressions de marque, se voit conférer une plus grande autorité.
Title et meta description : des balises incontournables en SEO
En matière de visibilité dans la page des résultats, les balises meta revêtent une importance toute particulière. Chaque page web doit disposer de ses propres balises title et meta description. Uniquement visibles dans la SERP (et pas dans le contenu affiché une fois l’URL ouvert), elles sont employées par Google pour mieux comprendre le contenu de la page. C’est là une des étape préalable à son indexation correcte. Pour cette raison, on recommande d’y placer le mot-clé principal travaillé au niveau de la page.
En ce qui concerne les utilisateurs, ces balises jouent un rôle majeur. Elles leur permettent aussi de comprendre le contenu de la page, et les incitent à cliquer sur le lien pour y accéder. À ce titre, il faut savoir que la meta description, malgré son peu de poids en SEO, constitue un levier crucial d’attractivité pour les internautes. La décision de cliquer ou non dépend en partie de ce qu’ils lisent dans ce court bloc de texte. C’est vrai, surtout (mais pas exclusivement), dans le cadre du référencement des fiches produits en e-commerce, puisque cette description affiche des informations précieuses à propos du produit vendu.
L’utilisation d’un simulateur de SERP
Cette longue digression permet de comprendre l’utilité d’un simulateur de SERP dans l’exercice de l’optimisation SEO. Il s’agit, d’une part, de s’assurer que ces informations seront bien présentes dans la version finale de la page telle qu’elle apparaîtra dans les résultats. Et ce, aussi bien au profit des robots d’indexation que des internautes.
D’autre part, et c’est déterminant, l’usage d’un simulateur de SERP contribue à garantir la bonne taille des balises meta. Il faut avoir à l’esprit que cette taille est limitée. Google tronque sans regret toute balise qui ne respecte pas les dimensions requises. Elle affiche à la place de la fin de la phrase des points de suspension.
L’impact SEO des mots invisibles est légèrement amoindri. Mais ce n’est pas le plus grave : un texte tronqué nuit à l’expérience utilisateur. Il peut influencer négativement sur la décision d’un internaute de cliquer sur le lien en question.
Or, pour s’assurer de la bonne dimension des balises, il ne suffit pas de se fier au seul nombre de caractères recommandé. Par défaut, le title peut contenir environ 60 caractères, et jusqu’à 68 en fonction de la typographie. Pour la description, cette limite est portée à 160 caractères.
Néanmoins, la taille des caractères est susceptible d’influer sur la dimension de la balise. Il est alors plus pertinent (et plus juste) de tenir compte de la largeur du texte exprimée en pixels. Ainsi, le title doit faire moins de 600 pixels, et la meta description moins de 920 pixels – des seuils encore réduits pour la version mobile de la SERP.
Ainsi, l’utilisation d’un simulateur de SERP permet de visualiser d’emblée la taille de chaque balise. Vous pouvez alors l’adapter aux limites imposées (en temps réel), et vous s’assurez que chacune d’elles sera visible dans son entièreté.
Dernier point à souligner : il arrive également que Google réécrive les balises meta. Dans environ un tiers des cas pour le title, et dans 70 % des cas pour la meta description (chiffres Ahrefs et Search Engine Journal). Les raisons de ce vandalisme sont nombreuses, mais il faut noter qu’une balise trop longue présente plus de risque d’être retravaillée sauvagement par le moteur. Soyez prudent !
Comment utiliser un simulateur de SERP ?
Rien n’est plus simple que de trouver un simulateur de SERP. Une simple recherche rapide sur Google vous le démontrera. Pour la plupart, ces outils disposent d’une interface simple et intuitive. Ils fonctionnent à peu près toujours de la même manière. Une partie de la page présente une succession de champs à remplir (URL, title, meta description) et une autre section affiche le résultat en temps réel. Un système de couleurs (par exemple : vert/rouge) indique clairement si une balise respecte les dimensions imposées ou si elle dépasse les limites et risque d’être tronquée.
Prenons l’exemple du simulateur de SERP proposé par le site ranktracker.com.
- Remplissez les champs « URL », « title » et « meta description » (encadré violet dans l’image). Les balises s’affichent à droite, dans la simulation de SERP (encadré vert).
- Indiquez le mot-clé travaillé dans le champ « Bold keywords ». Google étant susceptible de mettre les termes clés en gras dans les balises, cela pourrait avoir un impact (modéré) sur la taille du texte. Vous pouvez le vérifier en remplissant ce champ.
- L’aperçu est en version desktop par défaut, mais il est possible de passer à la version mobile (encadré rouge).
L’aperçu est modifié en temps réel. Vous pouvez ainsi ajuster le contenu à la volée jusqu’à atteindre le résultat désiré. Il est également possible de visualiser une page web existante (donc déjà publiée). Vous pouvez alors en extraire les balises en remplissant le champ « URL » et en cliquant sur le bouton attenant (« Fetch » sur l’outil que nous avons pris en exemple).
Compte tenu de l’importance des balises title et meta description pour le référencement naturel, l’utilisation d’un simulateur de SERP est tout bonnement incontournable. C’est la clé pour afficher dans la page des résultats des balises de la bonne taille. Elles ne seront pas tronquées par Google et inciteront les internautes à cliquer sans hésiter.