Pour générer plus de trafic à partir des moteurs de recherche, il n’y a pas cinquante solutions : il faut positionner son site web aussi haut que possible dans les résultats (la fameuse SERP). En effet, plus de trois clics sur quatre se concentrent sur la première page de Google, comme le montre cet article. Or pour gagner des places, il faut commencer par attirer l’attention des robots crawlers : ces programmes informatiques qui parcourent le web pour « lire » et « comprendre » les pages, dans le but de les indexer et de les positionner dans les résultats en fonction des requêtes formulées par les internautes.
À travers l’optimisation SEO de vos pages web, il s’agit donc de « séduire » les robots de Google. Et, pour cela, d’appliquer ces 11 bonnes pratiques !
Optimisation SEO : pourquoi s’adresser aux robots de Google en priorité ?
Attention : cet article n’a pas pour but de démontrer que la séduction des robots crawlers prime sur l’attention portée aux internautes eux-mêmes. Pour une optimisation SEO efficace, il est important de satisfaire à la fois l’algorithme de Google et les audiences ciblées par vos contenus.
Mais pour que vos pages soient visibles, elles doivent d’abord être correctement indexées. Vous aurez beau publier des contenus hautement qualitatifs et pertinents, faute d’être indexés, personne ne les verra… et vous ne parviendrez à générer qu’un trafic extrêmement réduit.
Les bonnes pratiques d’optimisation SEO qui suivent visent à rationaliser le « budget crawl » de votre site web. Une bonne gestion de ce budget permet de diriger et de faciliter le crawl des robots de Google, de leur économiser des efforts et du temps, de les aider à couvrir plus efficacement votre site, et donc de favoriser l’indexation de vos contenus. Quelles sont ces bonnes pratiques ?
1. Publiez des contenus web bien structurés
Les robots crawlers n’abordent pas un site web comme un tout, mais comme un ensemble de pages qu’ils vont explorer et indexer indépendamment les unes des autres. De fait, l’optimisation SEO ne concerne jamais le site en tant que tel, mais bien chacune de ses pages.
Or ces pages doivent être structurées conformément aux conventions établies par les moteurs de recherche, afin que les robots puissent les « lire », comprendre leur contenu, puis les indexer. Pour cela, on emploie des balises html : title, description, Hn, alt, listes à puces, strong, etc., tout en respectant certaines règles d’usage (par exemple le fait de se limiter à un seul titre H1 par page ou de hiérarchiser le contenu grâce aux différents niveaux de titrage). Ces balises sont au cœur de l’optimisation SEO des pages : ne les négligez surtout pas !
2. Proposez des contenus suffisamment longs
La question de la longueur idéale des contenus n’a pas fini de faire débat au sein de l’écosystème du référencement naturel. Mais ce qui est sûr, c’est que Google s’appuie sur une équation simple : plus un contenu est long, plus il est susceptible de contenir des mots-clés et de travailler l’univers sémantique autour du sujet, donc de traiter ce dernier en profondeur. En somme, ce contenu a plus de chances d’être pertinent et de répondre aux attentes des internautes.
C’est la raison pour laquelle les contenus positionnés dans les premières places de la SERP affichent une moyenne de 2 400 mots (source).
3. Augmentez le taux de clics sur vos pages
Pour garantir une bonne optimisation SEO de vos pages et générer plus de trafic, il faudrait augmenter préalablement le taux de clics sur celles-ci ?
Cette idée peut sembler contradictoire, mais elle s’explique simplement : les robots de Google sont sensibles à la popularité d’un contenu, signe indéniable de son intérêt pour les internautes. La page qui génère le plus de clics dans les résultats n’est pas forcément celle qui répond le mieux à la requête des utilisateurs, mais le fait qu’un grand nombre d’internautes accède à ce contenu joue tout de même en faveur de sa pertinence.
Conséquemment, vous devez valoriser vos contenus par le biais des snippets, ces bouts de texte qui décrivent les pages web dans les résultats des moteurs de recherche. En particulier, une bonne optimisation SEO passe par un travail soigné sur le title et la meta description, afin de donner envie aux internautes de cliquer sur le lien. Cela incitera Google à juger favorablement la page et à favoriser son positionnement.
4. Publiez des contenus régulièrement
Google prête attention à la fraîcheur des contenus d’un site web, toujours dans une démarche visant à favoriser la pertinence des réponses. (Même si le contenu le plus récent n’est pas nécessairement le plus pertinent, dans certains cas de figure ce lien de cause à effet est indéniable, par exemple en ce qui concerne un fait d’actualité.)
Aussi, publier souvent permet d’ »inviter » les robots crawlers à visiter vos pages avec plus de régularité, ce qui favorise leur indexation.
Mais pas de panique : vous n’êtes pas contraint de trouver chaque jour de nouveaux sujets ! Une alternative à la production frénétique consiste à retravailler des contenus existants mais anciens : en actualisant les informations qu’ils contiennent, en adoptant un autre angle d’approche, en proposant un format différent, etc.
5. Ciblez des mots-clés pertinents pour votre optimisation SEO
Difficile de nier l’importance des mots-clés dans toute stratégie d’optimisation SEO. Pour autant, les robots de Google ne sont pas dupes : il ne suffit pas de saturer un contenu de requêtes pour glaner les premières places de la SERP.
L’algorithme du moteur s’intéresse bien plus au choix des requêtes à travailler et à leur placement dans la page. À ce titre, il est essentiel de veiller à la cohérence entre le sujet traité et le mot-clé principal choisi. Il s’avère souvent gagnant de cibler des expressions longues, moins populaires mais jouissant d’un plus fort potentiel de conversion, et susceptibles de suggérer à Google le haut niveau d’expertise de votre contenu.
En effet, un article travaillant une requête du type « isolation thermique des murs par l’extérieur avantages et inconvénients » témoignera d’une plus grande expertise qu’un article basé sur un mot-clé générique comme « isolation thermique ».
Bon à savoir : selon Ahrefs, près de 70 % des requêtes formulées sur les moteurs de recherche sont constituées d’au moins quatre mots.
6. Optimisez sémantiquement vos contenus
Si les mots-clés restent déterminants en matière d’optimisation SEO, il faut rappeler que la constitution sémantique du contenu est encore plus importante que la simple succession d’expressions-clés dans les balises et dans le corps du texte.
La richesse sémantique d’un texte donne une excellente indication aux robots de Google quant à la pertinence de ce dernier au regard du sujet traité. Par exemple, un article expert sur le référencement naturel a toutes les chances de contenir des termes comme « SEO », « SERP », « balises« , « optimisation », « snippets », etc. C’est ce qui permet à Google de se dire : « ce contenu traite ce sujet en profondeur et ne se contente pas d’accumuler des mots-clés pour gagner des positions ». Et c’est ce qu’on appelle l’optimisation sémantique.
7. Créez des liens entre vos différents contenus
La pratique du maillage interne est trop souvent négligée, alors qu’il s’agit d’un levier d’optimisation SEO notable. Il s’agit de créer des liens entre les différents contenus de votre site web pour :
- Faciliter la navigation des robots crawlers, qui utilisent les liens comme autant de passerelles ;
- Renforcer la popularité des contenus sur le plan sémantique. Pour cela, les techniques visant à créer des silos sémantiques ou des Topic Clusters s’avèrent avantageuses à plus d’un titre : on tisse un réseau de pages autour d’une même thématique pour augmenter le nombre de mots-clés utilisés et valoriser son expertise.
L’idée est d’intégrer dans chaque page une moyenne de trois liens renvoyant vers des contenus pertinents, en rapport avec le sujet traité.
8. Sécurisez votre site web (en passant au HTTPS)
Depuis plusieurs années, Google milite activement pour que les sites web adoptent le protocole HTTPS, permettant de sécuriser les échanges de données. En 2018, le moteur a officiellement annoncé la prise en compte de cette couche de sécurité comme critère de classement sur sa SERP.
Dans les faits, l’optimisation SEO permise par le passage au HTTPS est faible, voire invisible, si l’on s’en tient aux effets directs de ce processus. Mais en l’occurrence, ce sont les effets indirects qui comptent : dès lors que les sites non sécurisés sont indiqués comme tels (par le biais d’un avertissement explicite), les internautes peuvent être découragés de les visiter, ce qui contribue à augmenter le taux de rebond et à envoyer des signaux négatifs à l’algorithme de classement.
En somme, passer au HTTPS ne procure pas un boost SEO, mais rester au HTTP peut devenir un handicap sur le plan du référencement naturel.
9. Améliorez l’aspect technique de vos pages
Une optimisation SEO efficace passe aussi par une amélioration technique du site web. Celle-ci doit se faire à plusieurs niveaux :
- Des pages qui s’affichent rapidement (les internautes sont impatients et ne restent pas sur une page qui met trop de temps à charger : vous pouvez tester ce paramètre sur ce lien).
- Des pages qui s’affichent correctement sur les appareils mobiles. Compte tenu de la popularité du smartphone comme support de navigation (55 % du trafic web mondial provenait des appareils mobiles en 2020, selon StatCounter), il est compréhensible que Google choisisse de mettre en avant les versions mobiles des sites web.
- Un site web débarrassé de ses erreurs techniques : pages orphelines, erreurs 404, contenus dupliqués, etc. Vous pouvez employer un crawler pour imiter le travail des robots et détecter sur votre site les problèmes qui nécessitent une intervention technique.
10. Optimisez les URL de vos pages
Les URL des pages (leur adresse sur le réseau) ne sont pas seulement des indications destinées aux internautes, mais aussi des moyens de communiquer avec les robots de Google et de les aider à comprendre leur contenu.
Des URL brèves, descriptives, arborant le mot-clé principal permettront aux robots de Google d’identifier immédiatement le sujet de vos pages et d’évaluer leur pertinence. Pour cela, il est possible de personnaliser chaque URL sur votre CMS (dans le champ « Slug » de Yoast SEO sur WordPress, par exemple).
11. Intégrez à votre site web des indications destinées aux robots
Certains outils permettent de communiquer directement avec les robots crawlers et de leur fournir des indications personnalisées, afin de favoriser l’indexation des pages de votre site web.
- Le sitemal.xml fonctionne comme une carte de votre site. Ce fichier donne aux robots la direction à suivre, à la façon d’un itinéraire routier, en listant les URL qui méritent d’être visitées.
- Le robot.txt donne des indications plus générales quant à la nécessité d’indexer ou non certaines zones de votre site web. C’est l’un des premiers fichiers analysés par les robots.
N’oubliez pas de compléter l’optimisation SEO de votre site internet en intégrant ces fichiers ou, s’ils existent déjà, en contrôlant et en mettant à jour de temps en temps leur contenu – notamment celui du sitemap lorsque vous ajoutez des pages. Votre relation avec les robots n’en sera que meilleure !
Ces bonnes pratiques de séduction des robots de Google sont cruciales en vue d’une bonne optimisation SEO. Mais elles ne suffisent pas : une fois votre site indexé et bien compris par l’algorithme, c’est la qualité et la pertinence de vos contenus qui feront toute la différence en termes de positionnement !
Visuel d’entête : © Templune – Licence Pixabay