Comment éviter le pogosticking sur votre site internet ?

S’il n’est pas cité par Google comme un critère officiel de classement, le pogosticking semble avoir un impact négatif sur le référencement. Voici comment y échapper.

Le pogosticking, c’est quoi ?

Définition du pogosticking

Le pogosticking est un concept SEO qui définit le comportement d’un internaute passant rapidement d’un résultat à l’autre sur une page de résultats d’un moteur de recherche (SERP). L’utilisateur tape une requête dans le moteur, clique sur l’un des résultats de la SERP, arrive sur le site de ce résultat, puis retourne rapidement sur la page de recherche.

Les causes du pogosticking

Le pogosticking, qui ne doit pas être confondu avec le taux de rebond, peut être un comportement naturel d’utilisateur. C’est le cas par exemple chez les internautes aimant visiter plusieurs résultats de recherche avant de consulter plus longuement celui qui leur plaît le plus.

Mais le pogosticking que les sites web cherchent à gommer est celui correspondant à une insatisfaction de l’internaute. Ce dernier arrive sur un site qui ne lui plaît pas, et il retourne donc illico sur la SERP.

Ce pogosticking peut être notamment le fait :

  • d’un manque de cohérence entre la requête cherchée par l’internaute et la réponse apportée par la page ;
  • d’un design déplaisant ;
  • d’une mauvaise qualité rédactionnelle ;
  • d’un temps de réponse trop long de la page consultée.

L’impact du pogosticking

Parce que le pogosticking peut avoir plusieurs causes, Google n’en parle pas expressément dans ses Essentiels de la recherche. Mais de nombreuses agences de référencement font très attention au pogosticking, car il n’est généralement pas un bon signal. On peut en effet supposer qu’un contenu sur lequel l’utilisateur ne reste pas est insatisfaisant, et qu’il est donc important de réduire le pogosticking.

L’impact du pogosticking
© Kaitlyn Baker – Licence Unsplash

Comment identifier le pogosticking ?

Pour agir au mieux sur le pogosticking, vous devez savoir si votre site en fait ou non l’objet, et dans quelle proportion. Pour cela, vous pouvez vous rendre sur Google Analytics, ou un autre outil d’analyse d’audience, et filtrer vos pages en fonction de leur durée d’engagement moyenne. Celle-ci correspond au temps moyen passé sur les URL de votre site.

Il n’existe pas de minutage précis conventionnel qui fait dire que l’on observe ou non du pogosticking. Il est en revanche souvent intéressant de définir vos pages ayant les durées d’engagement les plus courtes, et de les comparer avec le temps d’engagement moyen sur l’ensemble de votre site.

Le comportement d’utilisateur devant vous alerter peut être différent en fonction de la nature de votre site, et même parfois de vos différentes pages. Si vous êtes par exemple propriétaire d’un site d’information incluant un annuaire, il est possible que cette page affiche une durée moyenne de visite très courte. Non pas, car celle-ci n’est pas pertinente mais, car ses visiteurs trouvent très rapidement les coordonnées dont ils ont besoin et la quittent ensuite sur-le-champ. En revanche, si vous observez sur le même site qu’une URL correspondant à un article au temps de lecture moyen estimé à 5 minutes, est consultée en moins d’une minute, vous faites face à du pogosticking.

Pogosticking : que faire pour l’éviter sur son site ?

Faire correspondre son contenu aux intentions de recherche

Réduire le pogosticking sur son site, c’est augmenter la satisfaction de l’utilisateur. Un principe qui fait écho aux « contenus utiles, fiables et people-first » demandés par Google pour être bien référencé.

Faire correspondre son contenu aux intentions de recherche
© Walker Fenton – Licence Unsplash

Point essentiel pour satisfaire un internaute effectuant une recherche dans un moteur : lui proposer un résultat correspondant à sa requête. Car même lorsqu’il est de qualité, un contenu ne répondant pas au besoin d’information de l’utilisateur sera sujet au pogosticking.

Dans cette optique, rédiger des articles optimisés pour le SEO est essentiel. Pour cela, vous devez notamment :

 

Optimiser le SEO technique de son site

Cette optimisation de votre contenu, dite SEO on-page, doit se prolonger par la réalisation d’une optimisation SEO technique de votre site. Le référencement naturel englobe des stratégies SEO on-site et off-site. Dans le SEO on-site, à savoir les optimisations directement réalisables sur votre site, il est important de travailler aussi bien le SEO on-page que le SEO technique. Ce type de SEO s’intéresse davantage aux éléments techniques tels que la bonne mise en place de votre sitemap et de votre fichier robots.txt.

D’autres éléments du SEO technique sont particulièrement importants pour éviter le pogosticking :

  • Votre site doit être mobile-friendly pour éviter la fuite de l’audience mobile qui a dépassé, en France depuis 2022, l’audience via ordinateur*.
  • Il doit être sécurisé pour être capable de repousser les attaques des pirates informatiques et donner confiance aux utilisateurs.
  • La vitesse de chargement des pages doit être diminuée au maximum (en choisissant un CMS et/ou un hébergeur plus rapide, en limitant la taille des visuels, en évitant les éléments lourds de la page comme les pop-up, etc.).
  • Vous devez trouver le bon équilibre niveau publicité, entre rémunération du site et pogosticking à éviter. En plus de ralentir vos pages, les pubs peuvent rebuter une certaine audience.

 

* d’après les données de StatCounter, spécialiste de l’analyse du trafic web.

 

Écrire des contenus de qualité

Figure de proue du SEO moderne, la publication d’un contenu de qualité est en principe gage d’une audience et d’un temps de visite accrus. Demandant des contenus utiles et fiables pour bien être référencé, Google a aussi mis en place ces dernières années le concept de l’EEAT. Ce dernier définit 4 éléments sur lesquels ses évaluateurs humains se basent pour juger de la pertinence des résultats de sa SERP. Ces « Quality Raters » font ainsi un retour à Google sur l’expérience, l’expertise, l’autorité (dans le sens de notoriété) et la fiabilité du contenu et de ses auteurs.

Logiquement, un contenu fiable écrit par une personne experte et expérimentée du sujet traité sera utile. C’est ce type de contenu que souhaitent avoir à la fois les internautes et Google. Le moteur de recherche met aussi l’accent sur :

Écrire des contenus de qualité
© Glenn Carstens-Peters – Licence Unsplash

Google souhaite notamment limiter le référencement des contenus de masse écrits avec l’aide de l’IA. Il a aussi pris l’habitude de pénaliser les contenus de mauvaise qualité (mensongers, trop publicitaires, rédigés dans le seul but d’être bien référencés…). Il faut bien évidemment écrire pour être lu, mais aussi écrire pour être compris et utile. Exemple, les fautes d’orthographe ne font pas partie, comme le pogosticking, des critères de classement officiels utilisés par Google. Mais elles entrent tout de même en compte dans l’e-réputation du site qui est, elle, un critère officiel. De plus, une mauvaise orthographe peut rebuter certains utilisateurs et créer du pogosticking.

Optimiser son site aux niveaux design et ergonomique

Un design raté, un site pas assez clair ou pratique pour l’utilisateur, peuvent aussi causer du pogosticking. Si vous ne savez pas si l’expérience utilisateur (UX) de votre site web est bonne, vous pouvez la mesurer, avant de l’améliorer notamment par une :

  • navigation plus fluide et rapide ;
  • arborescence plus soignée avec des menus clairs ;
  • charte graphique chaleureuse et esthétique avec une police de texte lisible ;
  • diminution des publicités.

Tous ces process d’optimisation de l’expérience utilisateur (SXO) aident autant l’ergonomie et le design du site que son référencement. Tout est lié au sein d’un cercle vertueux. Réduire le pogosticking par une hausse de qualité de son contenu, c’est aussi améliorer son référencement.

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