Trop court ? Trop long ? La question concernant les bonnes longueurs à respecter pour les contenus publiés sur le net. Qu’il s’agisse d’un article de blog, d’une fiche produit ou d’un post sur les réseaux sociaux n’a rien d’anodin. Entre impératifs d’optimisation SEO et respect du lecteur, tout est question d’équilibre.
La longueur idéale d’un contenu sur le web
La rumeur court que les contenus longs (au-dessus de 1 500 mots) auraient tendance à être mieux classés dans les SERPs. Si elle n’est pas fausse, cette rumeur ne doit pas en revanche pas constituer le seul critère pour calibrer un article. En effet, ce serait oublier une des règles d’or des moteurs. Écrire pour un lecteur et pas pour un algorithme.
Le seul objectif à se fixer lorsqu’on écrit pour le web tient à la régularité des publications, la qualité et l’originalité des contenus. Plus que la longueur, ces critères sont en effet prioritairement retenus par les moteurs qui évaluent globalement la manière dont vous répondez aux requêtes exprimées par les internautes.
Aussi n’existe pas a priori de règle immuable applicable à la longueur d’un texte sur le web. La réponse à cette question repose sur plusieurs facteurs, tels que :
- la cible que vous visez avec vos contenus et ses besoins spécifiques. Outre la définition de votre persona, Google analytics peut vous renseigner sur les préférences de votre audience. Comme les requêtes, temps de consultation, articles les plus consultés… ;
- le type et l’objectif de vos contenus. Animer ses réseaux sociaux, répondre à une question technique fréquemment posée, convaincre un lead de passer à l’achat ou nourrir un blog thématique pour générer du trafic vers votre money site n’exigeront pas la même longueur ;
- votre positionnement marketing. Des contenus courts conviennent à la présentation d’une offre grand public quand un livre blanc s’impose pour asseoir une expertise ;
- le support et le sujet de vos contenus. Certains sujets ne peuvent pas se développer en moins de 1 500 mots alors que d’autres se satisferont de beaucoup moins, sur les réseaux sociaux notamment.
Vous l’aurez compris, il s’agira plutôt, en jouant sur ces différents paramètres, de varier la longueur de vos contenus. Un conseil néanmoins, gardez en tête que la lecture sur écran n’est pas comparable à celle sur papier. La concentration et le niveau d’engagement n’y sont pas les mêmes. en effet, sur écran le confort de lecture est moindre et les internautes y sont souvent dérangés par des notifications. En ce sens, évitez de faire trop long (1 600 mots, pour 7 minutes de lecture semble le plus confortable pour les lecteurs) et veillez à faciliter la lecture en structurant clairement vos contenus.
L’impact de la longueur sur le référencement naturel
Nous l’avons déjà précisé, c’est la qualité qui prime pour qu’un contenu soit correctement référencé. En effet, les moteurs ont fait évoluer depuis longtemps leurs algorithmes pour se focaliser sur la « densité sémantique ». C’est à dire la richesse :
- de l’expression ;
- du vocabulaire ;
- des contenus.
Aux yeux des moteurs, plus la densité sémantique est importante, plus le contenu sera pertinent sur la thématique traitée. Et, partant, mieux référencé sur les requêtes qui porte sur le sujet.
Néanmoins, ceci ne veut pas dire que certaines règles n’existent pas en matière de calibrage des contenus. La première tient à la longueur minimale pour apparaître sur les SERPs. En dessous de 300 mots, il y a peu de chance que votre article soit référencé. Ceci tient à ce que nous venons d’exposer plus haut. En dessous d’une certaine longueur, votre contenu ne peut prétendre développer un champ sémantique suffisamment riche, ni être suffisamment approfondi, pour être considéré comme pertinent pour les internautes.
Le seconde règle porte sur la longueur idéale pour être bien référencé et apparaître parmi les premiers résultats des SERPs. De nombreuses études ont porté sur le sujet et toutes concordent sur un point !Le calibrage idéal pour être bien référencé se situe entre 2000 et 2500 mots, jamais en dessous de 1800 mots en tout cas.
Bref, la rumeur évoquée plus tôt correspond en effet à la réalité. Les contenus longs sont plus susceptibles d’être mieux classés dans les pages de résultats. Attention, ceci ne tient pas mécaniquement au nombre de mots inscrits sur la page web. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’entre 2000 et 2500 mots, il est plus facile de produire un contenu riche en mots-clés, apportant d’avantages de réponses aux internautes. Et, par la même, de répondre à un grand nombre de requêtes (les requêtes à longue traîne notamment), ce que les moteurs voient d’un bon œil.
Un contenu long présente d’autres avantages. D’une, il se périme moins vite que d’autres, permettant de gagner du trafic à long terme. De deux, il permet de récupérer plus facilement des backlinks de qualité, un autre bon point pour le référencement. De trois, c’est prouvé, il diminue le temps de rebond de votre audience. Un autre signe positif envoyé aux algorithmes.
Quelle longueur pour un article de blog ?
Outil particulièrement efficace pour booster le référencement naturel de votre site, un blog, quand il est bien conçu et développe une ligne éditoriale cohérente, vous permet de fidéliser une audience, de capter des prospects et d’améliorer votre taux de conversion.
Pour ce faire, un post de blog doit respecter un certain calibrage prenant en compte les différents paramètres déjà évoqués :
- le confort du lecteur ;
- les critères de référencement des moteurs.
En fonction du sujet abordé, envisagez d’écrire entre 1600 et 2500 signes maximum, en structurant votre post (intertitres, gras…) pour en faciliter la lecture.
Vous pouvez également découper vos contenus pour les mettre en avant, c’est une pratique nommée le « chunking ».
Quelle longueur pour une fiche produit ?
Essentielle lorsque l’on propose un site d’e-commerce, une fiche produit participe à la vente et contribue au référencement de votre site. En prenant en compte ses deux aspects : le calibrage idéal d’une fiche produit tourne autour de 300 mots.
C’est suffisant pour :
- présenter les qualités d’un produit ;
- donner envie de l’acheter ;
- et pour peu qu’elle soit bien optimisée, être prise en compte par les moteurs.
Quelle longueur pour une page catégorie ?
La page de catégorie, pour un site de e-commerce, c’est le portail qui conduit les internautes vers vos fiches produit. Elle a un rôle important à jouer dans le parcours de vente parce qu’elle :
- améliore l’expérience de vos utilisateurs ;
- apporte des informations complémentaires à vos prospects tout en comptant pour le référencement.
C’est pourquoi elles doivent contenir un minimum de texte correctement travaillé. Au minimum 300 mots sont ainsi requis.
Quelle longueur pour un livre blanc ?
Outil éditorial capital dans un cadre B2B, le livre blanc est une publication qui vous permet de vous positionner comme un expert et joue un rôle important dans la communication de votre entreprise. Même s’il est proposé au téléchargement sur votre site web, en général au format pdf, ce document ne doit pas répondre à une ambition commerciale et rester objectif, traitant en profondeur d’un sujet touchant à votre domaine d’activité.
Dans ce contexte, vous ne pouvez pas vous permettre de proposer un texte trop court qui ne ferait que survoler la thématique abordée. Si la longueur d’un livre blanc n’est pas contrainte, il ne s’agit pas non plus de produire un pavé de 600 pages que vos lecteurs n’auront le temps de lire : il faut compter au minimum entre 5000 mots et 7000 mots.
Quelle longueur pour les publications sur les réseaux sociaux ?
La question du calibrage se pose différemment sur les réseaux sociaux. Il peut être contraint, comme sur Twitter, et doit s’adapter à l’audience des réseaux sociaux qui apprécie des contenus particulièrement courts, rapidement consommable.
Sur Twitter, vous ne pourrez pas dépasser 280 signes, l’idéal se situant autour de 120 signes maximum. Sur Instagram, le texte est coupé au bout de 3 lignes : un maximum de 150 signes est donc préférable. Selon différentes études, le calibrage des contenus les plus susceptibles d’être likés sur Facebook se situe entre 40 et 80 signes maximum. Sur LinkedIn, le réseau social à destination des professionnels, les posts peuvent être un peu plus longs : environ 25 mots.
À l’issue de cet article, vous l’aurez compris, produire des contenus web qui conviennent aux Internautes comme aux moteurs, qui répondent à une exigence de qualité tout en respectant les bons calibrages demande une certaine expertise : pourquoi ne pas vous faire accompagner par une agence éditoriale spécialisée ?
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