Nombreux sont les acheteurs en ligne qui débutent leurs emplettes par une requête sur un moteur de recherche, et la plupart des clics sont concentrés sur les 5 premiers résultats. Par conséquent, la performance de votre site e-commerce va dépendre de sa visibilité sur les pages de résultats. Pour l’améliorer, il est primordial de soigner son référencement naturel, avant de songer à recourir au SEO payant.
1. La page d’accueil de votre site e-commerce
Bien qu’il soit souhaitable de placer sur la page d’accueil des contenus dynamiques sous la forme d’une promotion temporaire ou d’un produit coup de cœur, ces mises à jour régulières doivent être reléguées dans les balises H3, H4, et H5. Réservez les premières balises (H1 et H2) de la page à un texte pérenne d’au moins 300 mots environ expliquant dans les grandes lignes aux internautes et aux robots des moteurs de recherche votre activité et ce qu’ils peuvent trouver sur le site.
Ainsi, à chaque fois que les robots se rendront sur la page d’accueil, ils auront accès à :
- un contenu statique qui fournira une analyse sémantique stable dans le temps, les aidant à mieux comprendre ce que vous proposez comme produits et services,
- des contenus renouvelés, qui seront différents à chaque visite, incitant les robots à revenir plus souvent pour tenir compte des mises à jour.
Évitez en revanche de placer un méga-menu, c’est-à-dire un menu renvoyant à toutes les pages du site qui s’ouvre lorsqu’on passe la souris dessus ! Ce type d’outil multiplie le nombre de liens sortants sur la page d’accueil, et a pour conséquence de diluer sensiblement le page-rank interne. Pour la même raison, le footer de la page d’accueil ne doit contenir idéalement que des liens vers les conditions générales de vente et les mentions légales.
2. L’arborescence et les pages catégorie
Sur vos pages « Catégorie » et « Sous-Catégorie », on doit retrouver une structure classique avec en haut le nom de la gamme (balise H1), puis juste en dessous un texte descriptif de 200 mots environ détaillant les marchandises accessibles via cette page.
Sous le texte descriptif apparaît logiquement la liste des produits, associée à un outil de filtrage permettant de n’afficher que certains produits par taille, par couleur ou par prix. Si vous avez un catalogue très conséquent, il est préférable de ne pas indexer les pages issues des filtres grâce à l’ajout de la balise « Noindex ». À l’inverse, si vous proposez juste quelques dizaines ou centaines de produits, vous pouvez autoriser l’indexation sans problème.
Effectuez une analyse des mots-clés pertinents à inclure dans le descriptif comme dans les URL de vos pages catégorie pour leur assurer un bon positionnement. Pour ce faire, vous pouvez trouver de l’inspiration sur les sites de vos principaux concurrents, ou bien utiliser des outils de suggestion de mots-clés. Le même conseil est valable pour les fiches produits !
Vous pouvez aussi rajouter un fil d’Ariane pour représenter l’arborescence des rubriques afin d’aider les visiteurs à mieux se représenter leur position sur le site, et à revenir en arrière vers l’accueil ou vers une catégorie supérieure. À ce titre, l’architecture de votre site recèle en lui-même un aspect SEO très important : il faut privilégier une arborescence simple permettant de se rendre sur une fiche produit en moins de trois clics à partir de la page d’accueil avec dans l’ordre les catégories, éventuellement les sous-catégories, puis aussitôt les fiches produits.
3. Les fiches produits
Chaque fiche produit doit contenir un descriptif long, contenant autant d’informations que possible. Ce texte peut inclure des termes techniques issus des fiches des fabricants, mais il est nécessaire de rajouter aussi des phrases complètes (sujet, verbe, complément) pour expliquer ses qualités et ses atouts. De toute évidence, avec certains produits, il sera difficile de dépasser les 200 ou 300 mots, mais le SEO de la fiche va se jouer pour l’essentiel sur la qualité du texte…
L’objectif du descriptif est de répondre à toutes les questions que peut se poser le visiteur, et de fournir une multitude d’informations qui pourront être indexées par les moteurs de recherche :
- Quel prix du produit ? Qu’obtient-on pour ce prix (qualité/quantité) ?
- D’où vient le produit ? Comment a-t-il été fabriqué ? À partir de quelles matières ?
- Qui est le fabricant du produit ? Est-il digne de confiance ? Quelle est son histoire ?
- Pourquoi faudrait-il acheter ce produit en particulier ? Quel est son intérêt ?
Il est indispensable de placer sur une fiche produit des balises de données structurées, qui vont permettre aux robots de comprendre certaines données-clés : nom du produit, description, image, prix, etc. Ces informations vont venir enrichir les « rich snippets » des moteurs de recherche en affichant les produits et leurs prix directement sur les pages de résultats des moteurs de recherche. Au travers de ces données structurées, vous pouvez aussi rajouter les notations des clients !
Sur chaque fiche produit, n’oubliez pas de mettre en fin de page ou dans les colonnes des liens de cross-selling pour recommander des produits connexes ou complémentaires, avec une présentation de type « Les clients ayant acheté ce produit ont également… » ou « Vous aimerez aussi ».
4. Le cas du duplicate
Le contenu dupliqué doit être évité en toute circonstance, car les moteurs de recherche favorisent toujours les sites proposant des contenus originaux et de qualité par rapport aux autres sites. C’est pourquoi il n’est pas possible de juste copier-coller les descriptifs des fabricants, sous peine de finir classé en dessous des boutiques en ligne concurrentes !
D’où la nécessité de produire du contenu unique pour chaque page catégorie et chaque fiche client. Si vous ne disposez pas des moyens humains nécessaires, vous pouvez si besoin déléguer cette tâche à une agence éditoriale web possédant le savoir-faire en la matière.
Si vous proposez un même produit en plusieurs couleurs ou tailles, placez toutes les variantes sous une seule URL, ou bien insérez une URL canonique sur toutes les pages dupliquées qui va indiquer aux robots la page source du texte original. En sachant que cette page dite canonique aura plus de visibilité sur les moteurs de recherche, tandis que les autres seront enfouies.
Enfin, si vous vendez vos produits sur des marketplaces, il est nécessaire de produire des contenus différents à chaque fois. Il faudra écrire une fiche produit spécifique pour chaque site, toujours pour éviter le contenu dupliqué. Les fiches des marketplaces seront de préférence moins détaillées pour éviter qu’elles ne soient mieux référencées que celles de votre site sur les requêtes.
5. N’oubliez pas le maillage interne sur votre site e-commerce !
Les liens internes connectant les pages de votre site e-commerce sont là pour permettre aux moteurs de recherche de trouver du nouveau contenu à indexer, ou des pages ayant récemment été mises à jour. Dès lors, le maillage interne des pages doit être particulièrement soigné ! Les descriptifs des pages catégories et des fiches produits sont les endroits parfaits pour insérer vos liens internes avec des ancres correspondant aux mots-clés principaux des pages de destination.
Concernant la quantité de liens internes à ajouter, deux écueils opposés sont à éviter :
- Ne pas mettre assez de liens (moins de deux liens en moyenne par page) a pour conséquence de rendre les pages catégories ou fiches produits peu visibles sur les moteurs de recherche.
- Mettre trop de liens (des dizaines ou centaines) sur une page pose également problème, en causant une dilution du page rank et en rendant chaque nouveau lien moins efficace.
Ne négligez pas l’aspect sémantique de vos liens internes, en plus de l’aspect quantitatif, car il est souhaitable que les liens d’une page correspondent au même univers de vente. Si votre site est assez large en nombre de pages, organisez-les en silos au sein d’une catégorie ou sous-catégorie, et faites peu ou pas de liens entre des pages produits n’appartenant pas au même silo.
Par ailleurs, accordez un certain soin aux URL de votre site en intégrant des mots-clés dans chaque adresse web et en évitant de créer des adresses trop « profondes », contenant des paramètres trop nombreux. Mieux vaut privilégier les URL de style : « Nom de domaine/Catégorie/Produit ».
6. Autres tips
- Les moteurs de recherche favorisent de plus en plus les sites compatibles avec l’usage d’un smartphone ou d’une tablette tactile. Il est donc devenu indispensable de pouvoir accéder au même contenu en version desktop et en version mobile !
- A priori, la vitesse de chargement d’un site e-commerce n’a pas d’effet sur le SEO, mais un site trop lent a un impact négatif sur le taux de conversion des ventes. C’est encore plus vrai sur le mobile, où le temps de chargement est un critère important pour les achats en ligne. De préférence, le chargement des pages web doit être inférieur à 3 ou 5 secondes.
- Sous chaque vignette, ajoutez des attributs ALT descriptifs pour aider les moteurs de recherche à comprendre les images, en indiquant le nom du produit ou de la marque.
- Chaque page doit avoir une balise Title unique, bien structurée avec le nom du site, de la catégorie ou du produit, associée à une balise Meta Description qui donne envie de visiter le site vu qu’elle s’affichera sur les pages de résultats des moteurs de recherche.
- En tant que standard de sécurité, le HTTPS n’est pas censé avoir d’impact SEO. Mais lors de la transition d’un site avec des adresses classiques HTTP vers des adresses HTTPS, il est possible que le maillage interne existant soit perturbé. Veillez bien à convertir l’ensemble des liens de votre site pour éviter un affaiblissement de l’indexation !
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